Là, on dépasse les bornes.
Il ne faut pas que l’Île-de-France serve de variable d’ajustement au Gouvernement pour le financement de travaux qui lui incombent. Tous les efforts ont déjà été réalisés : on fait des mutualisations dans tous les sens, on demande déjà beaucoup aux collectivités et aux entreprises dans la région. Maintenant, on crée une taxe additionnelle. Or les visiteurs viennent dans une région capitale qui se trouve en concurrence avec les autres – Londres, Berlin, Barcelone…
Il ne faut pas commencer à porter atteinte aux accueils hôteliers dans notre région. Ce n’est pas aux visiteurs de payer au motif que l’État français n’est pas en situation de tenir les budgets et la SGP.
Ce ne serait pas la première fois, ce ne serait pas la dernière, mais, si l’on commence comme cela, on va créer des taxes additionnelles pour toutes sortes de droits – allons-y gaiement ! Puis l’on attendra que les ingénieurs de la SGP nous annoncent qu’il leur manque 3 milliards d’euros, 5 milliards d’euros, 10 milliards d’euros…
C’est la raison pour laquelle, avec mes collègues, je propose la suppression de cet article voté à l’Assemblée nationale. C’est symbolique. Si l’on commence à accepter des choses pareilles, on ne va pas en sortir : ce n’est pas en créant des taxes additionnelles sur des droits et en pénalisant notre région Île-de-France non seulement que l’on financera le transport, mais que l’on pourra accueillir davantage de visiteurs et être en compétition avec les autres grandes métropoles d’Europe.