Intervention de Claude Kern

Réunion du 13 décembre 2018 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Efficacité des politiques de déradicalisation

Photo de Claude KernClaude Kern :

Monsieur le Premier ministre, à Strasbourg, capitale européenne, siège de la Cour européenne des droits de l’homme, mais aussi capitale de Noël, des innocents sont encore tombés, des familles sont encore endeuillées. Et la liste des victimes du terrorisme dans notre pays continue de s’allonger.

Mes premières pensées et celles du groupe Union Centriste vont naturellement aux victimes de cet acte lâche et barbare. Nous avons également une pensée émue pour leurs familles et leurs proches, à laquelle j’associe tous mes collègues, en particulier les Alsaciens.

Bien sûr, nous savions que la menace qui plane depuis maintenant des années sur notre pays n’avait pas disparu. Mais elle nous semblait peut-être moins palpable, moins oppressante au quotidien.

Le drame de mardi nous rappelle violemment combien elle est toujours d’actualité.

Je veux saluer le courage et l’engagement de nos forces de l’ordre et de sécurité, de nos services de renseignement. Leur travail acharné, souvent dans l’ombre, nous protège au quotidien. Mais il ne peut pas tout éviter. Je veux également saluer le dévouement et le professionnalisme de nos équipes médicales et d’urgence.

Le criminel qui a sévi à Strasbourg était connu de la police et de la justice. Il était « fiché S » et inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, le FSPRT. Ainsi, certains ne manqueront pas, une fois encore, de relancer de vaines polémiques sur le sort qu’il faudrait leur réserver…

Nous ne voulons pas aller sur ce terrain.

En revanche, on doit s’interroger sur ce type de profils qui basculent de la délinquance de droit commun à la radicalisation, notamment lors de leurs passages en prison. Depuis plusieurs années, on nous a vendu la déradicalisation comme étant la solution pour enrayer le risque terroriste. Malgré les nombreuses tentatives en la matière, les résultats sont peu probants, voire nuls.

Monsieur le Premier ministre, peut-on encore espérer quelque chose de ces méthodes ? Et, avec le souci de mieux protéger nos concitoyens, quelles solutions alternatives votre gouvernement propose-t-il ?

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