Je partage cette position sur le siège permanent de la France au Conseil de sécurité, car ce statut confère des droits mais aussi des obligations. En l'occurrence, nous assumons de manière claire ce statut en exerçant la dissuasion nucléaire. Il s'agit d'un aspect de notre politique d'influence qui a un coût, et il y a un lien entre les deux. Je suis très favorable à l'amitié franco-allemande, mais avant d'émettre, de façon quelque peu inamicale, ces exigences, chacun doit assumer ses responsabilités sur plan de la sécurité. La dissuasion nucléaire est une caractéristique de la France mais elle ne l'exerce pas que pour elle. Nous sommes l'un des deux seuls pays européens qui assurent la sécurité de l'Europe par ce biais et nous sommes sans doute le plus engagé.