Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 1er juillet 2009 à 14h30
Mise en œuvre du grenelle de l'environnement — Suite de la discussion d'un projet de loi en deuxième lecture

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

… sa détermination à apporter une contribution à la construction d’un projet nouveau de développement durable.

Votre grand projet ne va pas à l’encontre de la création d’emplois. Au contraire, il y a même une convergence nouvelle entre cet objectif et le développement durable. Sur ce point, vous nous avez d’ailleurs donné des estimations chiffrées. Profitons du développement durable pour trouver des atouts qui nous permettent de sortir de la crise et pour créer une dynamique en faveur de l’emploi qui ne sacrifie pas l’avenir. C’est parce que vous touchez du doigt cette réalité que nous pouvons tous, quelles que soient nos différences, souscrire à cette proposition.

Cette révolution culturelle dont je parlais doit nous permettre de dépasser les conflits que nous avons connus quand nous débattions de la biodiversité et de la préservation de la richesse de la faune et de la flore. Elle doit également nous permettre de déboucher sur des solutions, d’autant qu’il est plus facile de trouver des réponses quand on parle à cette tribune que quand on est maire, président d’une intercommunalité ou d’une structure départementale. C’est pourquoi je le dis : n’ayons pas peur du débat ! Celui que vous nous proposez vise à trouver la réponse adaptée.

J’avais regretté en première lecture que l’on ne parle pas de l’agriculture raisonnée, qui vise non pas à se substituer à l’agriculture biologique, mais à la compléter. Mobilisons-nous pour valoriser ces produits ! Ainsi, dans ma modeste communauté de communes de Lozère, s’est créé le premier centre de traitement du lait de brebis bio. Je dis que c’est une chance, car cet atout formidable permet de diversifier les productions.

Notre collègue Daniel Soulage a évoqué les problèmes de l’agriculture, des primeurs, qu’il connaît bien, et même du vin. Il faut que nous soyons capables d’intégrer toutes ces évolutions. L’agriculture biologique complétée par l’agriculture raisonnée est un moyen d’aller de l’avant et de permettre aux agriculteurs de se sentir fiers.

Le Grenelle a permis de montrer que les agriculteurs n’étaient pas ces utilisateurs permanents d’engrais, mais des gens capables de comprendre l’exigence du développement durable.

L’un des mérites du Grenelle est aussi de montrer que nous avons besoin de maintenir une présence humaine dans nos campagnes. D’ailleurs, l’un des premiers objectifs de ce nouveau développement durable pourrait être de permettre un aménagement équilibré du territoire afin que nos campagnes cessent de se vider au profit d’hyperconcentrations urbaines où l’on ne sait pas traiter les déchets et où il ne fait pas bon vivre.

Permettez à l’élu de la Lozère et au président du groupe d’études sur le développement économique de la montagne d’insister sur cette exigence : le développement durable doit être celui de l’aménagement équilibré et harmonieux du territoire et il doit contribuer à l’objectif de cohésion territoriale que le traité de Lisbonne devrait porter demain.

Pour ce qui concerne le développement du transport ferroviaire, nous attendons avec impatience un coup d’accélérateur afin que le contournement de Nîmes et de Montpellier ainsi que le prolongement vers Perpignan et Barcelone aient enfin lieu. J’évoque ici le TGV, mais n’oublions pas les liaisons secondaires, telles celles qui traversent le Massif central.

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