Monsieur le ministre d’État, je vous remercie de votre réponse sur la flexibilité. Les moyens financiers existent. Je rappelle que la loi NOME, ou loi portant nouvelle organisation du marché de l’électricité, a instauré la redevance capacitaire, qui rapporte aujourd’hui à peu près 2 milliards d’euros, ce qui laisse tout de même des possibilités.
Un peu moins de deux siècles après Cavour, le Lyon-Turin permettra à la France de se doter d’une infrastructure transfrontalière avec l’Italie, à l’instar des ouvrages qui existent entre la Suisse et l’Autriche, à travers les tunnels ferroviaires du Lötschberg, du Brenner et du Saint-Gothard. Très sincèrement, le défi que constitue le Lyon-Turin irait à l’encontre du sens de l’histoire, s’il ne mettait pas le transfert modal au rang de ses ambitions.
Monsieur le ministre d’État, c’est aujourd’hui qu’il faut afficher cette ambition. Il ne faut pas attendre que le tunnel soit réalisé. Je vous rappelle que l’appel à projets concernant l’autoroute ferroviaire attend une décision politique depuis 2009, c’est-à-dire depuis dix ans !