Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et des finances.
Monsieur le ministre, chaque samedi depuis maintenant deux mois, en marge des manifestations des « gilets jaunes », un certain nombre de centres-villes de notre pays sont le théâtre de violences et d’affrontements inacceptables. §On ne compte plus les commerçants, artisans, membres des professions libérales qui ont vu leurs locaux attaqués, dégradés ou pillés. Quant à ceux qui ont eu la chance d’échapper à ce déchaînement gratuit de haine, ils vivent dans l’angoisse des samedis à venir et constatent de semaine en semaine, la mort dans l’âme, le déclin de leur activité. Craignant pour leur sécurité, les clients délaissent en effet massivement les centres-villes. Chiffre d’affaires en baisse de plus de 40 %, chômage technique, licenciements constituent aujourd’hui le lot quotidien de nos commerçants, artisans, restaurateurs et hôteliers. Si rien ne change, si rien n’est fait pour les soutenir, on assistera très probablement à une explosion du nombre des dépôts de bilan. Or, monsieur le ministre, ces commerçants et ces artisans jouent un rôle non seulement économique, mais aussi social.
Plusieurs municipalités, conscientes qu’il ne peut y avoir de centre-ville sans commerces, vont prendre des mesures d’urgence. C’est le cas de Toulouse, où un conseil municipal exceptionnel examinera un plan d’aide de plusieurs centaines de milliers d’euros. Mais les communes ne peuvent pas tout : les maires prennent leurs responsabilités ; l’État doit également prendre les siennes !
Plusieurs propositions d’aides individualisées seront formulées, notamment l’exonération, et non le simple report, des charges sociales patronales pour les mois de décembre et de janvier, l’exonération de la CFE, ainsi que le report de la mise en application de la révision des valeurs locatives commerciales.
Monsieur le ministre, entendez-vous le désespoir des commerçants et artisans des centres-villes ? Comptez-vous leur venir en aide ? C’est urgent !