Intervention de Jean-Marc Gabouty

Réunion du 29 janvier 2019 à 14h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 4

Photo de Jean-Marc GaboutyJean-Marc Gabouty :

Il s’agit là d’un sujet sérieux ; la création d’entreprise n’est pas quelque chose qui s’improvise. Ce qui compte dans la création d’entreprise, c’est la pérennité, le taux de survie au bout d’un an ou de deux ans. Le stage dont il est question est prévu pour ceux qui n’ont aucune formation préalable, même s’ils peuvent être très bons sur le plan technique, avoir des compétences commerciales ; le processus existant est nécessaire, dans l’intérêt même des artisans.

Dans les clubs de créateurs d’entreprise ou dans les réseaux tels que France initiative ou France entreprendre, les conseils donnés consistent à appeler à la réflexion, à prendre toutes les informations, à se former et à se lancer en connaissance de cause. On ne joue pas avec la création d’entreprise ; créer une entreprise avec un euro et un clic du jour au lendemain me paraît excessivement dangereux.

Je suis donc partisan du maintien de la formule actuelle, car un délai d’une journée avant de s’immatriculer me semble être le minimum – encore une fois, je rappelle que cela s’adresse à des publics qui n’ont pas d’expérience en la matière.

Il serait relativement grave de le supprimer, non sur le plan économique mais sur le plan humain, car vous risquez d’envoyer des gens dans le mur en cas de défaillance. Les créateurs s’engagent personnellement, et engagent parfois leur famille. Ce sont des aspects auxquels il faut bien réfléchir avant de leur dire : « Allez-y le plus vite possible, si vous vous cassez la figure, vous vous débrouillerez ».

Il convient de considérer cet aspect humain, qui sort du champ économique. Comme le pense sans doute la majorité des chambres de métiers, le dispositif devrait demeurer.

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