Monsieur le ministre, si vous vous sentez seul, c’est tout simplement parce que vous vous trompez !
J’ai quarante ans d’expérience en matière d’aide à l’installation d’artisans et d’entrepreneurs. Si on décide de rendre ce stage payant facultatif, tous ceux qui en ont le plus besoin ne le feront pas.
La position de la commission repose sur une seconde observation. Après quelques mois, l’artisan est déjà entré dans son métier. Il recherchera donc une formation dont il sent le besoin. Lorsque le stage se déroule avant l’installation proprement dite, le stage permet d’apprendre des choses intéressantes, mais qui seront en partie oubliées. Une période de six mois permettra au stagiaire de retenir un plus grand nombre de connaissances.
J’ai eu l’occasion d’accompagner les entreprises, dans le cadre d’une communauté de communes, pendant trois ans, avec un rendez-vous deux fois par an, pendant une demi-journée. À l’issue de cet accompagnement, le pourcentage de réussite des entreprises était de 98 %. Cela démontre que les jeunes qui s’installent ont besoin d’être accompagnés dans le temps.