Nous n'avons pas de budget dédié au numérique, mais il représente au moins un quart de notre budget et cette proportion augmente chaque année. Nous investissons tous les ans des millions d'euros dans le développement numérique de nos contenus. Nous faisons également un certain nombre d'expériences. Nous avons ainsi mis en place un laboratoire numérique. Nos contenus sont accessibles via différents canaux, qu'il s'agisse de Facebook, Instagram, Twitter ou des autres réseaux sociaux, ou des vieux canaux que sont la radio et la télévision.
En réponse à votre question sur la guerre froide de l'information, il y a des pays qui bloquent notre offre de contenus. Le Gouvernement chinois est extrêmement efficace à cet égard. Nous y voyons un acte d'hostilité vis-à-vis de la République fédérale d'Allemagne et un signe de ce que le gouvernement chinois n'a pas le courage de laisser sa population s'informer. Nos valeurs nous obligent à accepter du contenu chinois, russe et iranien en Allemagne, mais la réciproque n'est pas vraie et nous faisons face à une propagande active contre notre modèle sociétal, le modèle démocratique européen.
Nous sommes dans une situation de très forte concurrence. Je suis heureux que la BBC dispose de crédits importants, mais ils sont très inférieurs à ceux des Chinois. La Chine communiste mène une véritable politique africaine reposant fortement sur l'accès aux médias, en particulier les médias locaux. Notre approche à nous est participative et coopérative. Nous ne disons pas aux médias locaux ce qu'ils doivent dire de notre pays.
Sur un rapprochement entre les agences de presse, je laisse la parole à Marie-Christine Saragosse.