Intervention de Georges Tron

Réunion du 24 novembre 2010 à 9h30
Loi de finances pour 2011 — Articles additionnels après l'article 21

Georges Tron, secrétaire d'État :

Monsieur Hervé, il s’agit effectivement d’un problème complexe, et la question, qui peut légitimement se poser, a été examinée avec soin.

Comme M. le rapporteur général l’a très bien rappelé, il s’agit de conserver dans le cadre de la fusion d’EPCI des modalités de calcul des compensations d’exonération de taxe d’habitation et de taxe foncière pour les personnes de condition modeste.

Si les intentions qui sous-tendent cet amendement ne me posent aucun problème, la modification proposée risquerait d’entraîner une différence de traitement entre les communes membres en fonction de la date de fusion des EPCI.

En effet, et vous le savez très bien, monsieur Hervé, les règles ne peuvent pas s’appliquer rétroactivement depuis 1992. En d’autres termes, la surcompensation serait maintenue seulement pour les communes membres d’EPCI fusionnés postérieurement au 1er janvier 2011.

Or le Gouvernement souhaite éviter une telle différence de traitement, qui ne se justifie pas, entre les collectivités membres d’un même EPCI.

Au demeurant, une telle modification de la règle applicable contrarierait la logique de compensation des pertes de fiscalité réellement subies par les communes à laquelle le Gouvernement s’est engagé.

Pour ces deux raisons, mais surtout pour la première – je suis très sensible à l’argument de la différence de traitement –, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.

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