Intervention de Philippe Marini

Réunion du 24 novembre 2010 à 9h30
Loi de finances pour 2011 — Articles additionnels après l'article 21

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général de la commission des finances :

Il n’y a pas bien longtemps, je recevais avec ses services le président de l’Assemblée des départements de France, M. Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor, et nous abordions ces différentes problématiques.

Plus récemment, trois propositions de loi ont été déposées, la première par le groupe du RDSE, la deuxième par le groupe socialiste et la troisième par le groupe CRC-SPG. Si ma mémoire est bonne, la conférence des présidents a décidé d’en inscrire deux à notre ordre du jour du 9 décembre.

La commission des finances y travaille avec tout le soin dont elle est capable, en particulier en cette période de l’année. C’est notre excellent collègue Charles Guené, ici présent, qui sera chargé de rapporter ces différentes propositions de loi, ce qu’il fera en commission mardi prochain.

Les propos qui ont été tenus par notre collègue Gérard Miquel anticipent sur ce débat. Faut-il vraiment que nous allions au fond des choses ce matin dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances, alors que des véhicules spécifiques, en l’occurrence des propositions de loi, sont prévus ?

M. Charles Guéné aura, je suppose, l’occasion de le dire, et nous le redirons avec lui, l’un des problèmes fondamentaux des finances départementales est celui de la dépendance des personnes âgées.

Vous le savez, le Sénat a pris l’initiative sur le sujet voilà déjà assez longtemps.

Nous avons créé la mission commune d’information sur la prise en charge de la dépendance et la création du cinquième risque, dont les travaux sont prolongés jusqu’au 31 janvier prochain. J’ai l’honneur d’en être le président et notre collègue Alain Vasselle en est le rapporteur. La composition de cette mission est pluraliste, puisqu’elle compte parmi ses membres, par exemple, notre collègue Bernard Cazeau, le président du conseil général de la Dordogne. Nous avons travaillé et remis un rapport d’étape. Les auditions reprendront courant janvier, puis nous remettrons définitivement notre copie.

Selon nous, il est absolument essentiel de traiter la question de la dépendance, car elle interfère directement avec les équilibres financiers des départements.

Dans un premier temps, on nous a annoncé un projet de loi. Maintenant, on nous annonce un débat. Peut-être en saurons-nous plus, notamment en toute fin de matinée. Mais c’est bien dans ce cadre que nous travaillons.

La répartition de la charge de l’APA, à l’origine conçue comme égalitaire entre l’État et les départements, a fortement évolué, sans doute de manière excessive, au détriment de ces derniers.

Il est à l’évidence nécessaire de trouver des ressources, des formules nouvelles pour financer la dépendance. Notre mission commune d’information a émis des propositions, qu’il s’agisse du gage sur succession, de l’assurance ou encore de la mobilisation d’autres recettes. Mais, et je me permets d’insister sur ce point, nous avons bien posé le principe d’une répartition à égalité. C’est peut-être un élément de désaccord avec le Gouvernement, mais c’est l’analyse unanime de la mission commune d’information du Sénat.

Mes chers collègues, dans l’attente du débat du 9 décembre, qui sera tout à fait passionnant et auquel vous contribuerez les uns et les autres, je vous demande vraiment, dans un souci d’éviter tout « doublon », de retirer vos amendements.

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