Monsieur le ministre, la privatisation d’Aéroports de Paris et la cession des actifs de l’État devraient, théoriquement, comme vous l’avez indiqué, générer 10 milliards d’euros, qui seront là aussi théoriquement affectés à un fonds de pour l’innovation de rupture.
Au vu de ce qui s’est passé avec les recettes de la taxe carbone, dont tout le monde savait qu’elles seraient affectées non pas à la transition énergétique, mais au budget de l’État, on peut se demander si cette cession d’actifs ne subira pas le même sort.
Pour vous citer encore une fois, toujours le 8 mars 2018, vous avez déclaré : « Ce n’est pas le rôle de l’État que de recueillir régulièrement des dividendes au lieu d’investir dans l’avenir des Français. » Alors, je vous prends au mot, monsieur le ministre : l’État n’a peut-être pas pour vocation à recevoir des dividendes, mais il doit rester un actionnaire stratégique pour nos territoires. Précisément, les investissements pour l’avenir des Français que vous avez évoqués ne pourraient-ils pas être financés par ces mêmes dividendes, afin de maintenir des services publics gratuits en milieu rural, par exemple ? Ce maintien est d’ailleurs l’une des multiples revendications exprimées par nos concitoyens à l’occasion du grand débat national.