Je suis optimiste quant aux questions d'éthique dans le domaine médical. L'intelligence artificielle représente un espoir formidable. Je me souviens du premier supercalculateur et du développement de l'épidémiologie. Certes, il a fallu l'intervention humaine pour se rendre compte que la chute spectaculaire des cancers de l'estomac était liée à l'apparition du réfrigérateur, mais nous devons continuer à exploiter tous ces outils. On va devoir travailler en pluridisciplinarité, ce qui est rassurant. Je pense à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière ou à l'Oncopole de Toulouse. C'est une approche nouvelle qui apporte un véritable potentiel.
Le sujet que nous avons le moins abordé est le secteur agricole. En 2050, la terre comptera 10 milliards d'individus. Nous ne pourrons pas faire sans l'intelligence artificielle qui permettra d'optimiser la production. Je pense en particulier aux supercalculateurs météo qui permettront d'analyser les précipitations et la nature des sols.