Intervention de Édith Gueugneau

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 17 janvier 2019 : 1ère réunion
Table ronde sur la parité dans les intercommunalités

Édith Gueugneau, co-présidente du groupe de travail sur la parité dans les exécutifs locaux :

Nous sommes persuadés que la parité est nécessaire pour corriger une inégalité inacceptable. Comme l'a rappelé Cécile Gallien, 16 % seulement des maires sont des femmes et à peine 8 % des présidents d'intercommunalités sont des femmes. Nous devons toutes et tous avoir une ambition pour nos communes et nos communautés de communes. Nous devons être en capacité de changer notre société.

Le questionnaire en ligne adressé aux femmes élues posait sept questions. Nous avons reçu 7 601 réponses, dont 878 provenant de maires, 2 641 d'adjointes et 4 082 de conseillères.

La première question portait sur les difficultés que rencontrent les femmes dans leur implication dans la vie publique. La conciliation entre vie privée et vie professionnelle arrive en tête des problématiques (50 %), loin devant le comportement des élus masculins (20 %), l'attitude des citoyens masculins (9,27 %), le comportement des femmes élues (7,6 %) et l'attitude des électrices (2 %).

La deuxième question cherchait à comprendre comment les politiques publiques avaient facilité l'implication des femmes dans la vie publique. Les lois sur la parité arrivent en tête (43 %). Je pense en effet que sans ces lois, nous n'aurions pas tant de femmes élues. La volonté de renouvellement du personnel politique ressentie par les électeurs (37 %), le parrainage politique par un homme élu (23 %) et le parrainage politique par une femme élue (11 %) sont également cités.

La troisième question s'intéressait aux leviers législatifs pour renforcer la présence des femmes dans les exécutifs locaux. Le statut de l'élu est cité par 63 % des personnes interrogées, devant des lois renforçant la parité dans la composition des exécutifs (61 %), les sanctions pénales réprimant des comportements sexistes envers les femmes élues (57 %) et la parité dans l'organisation de l'élection de l'organe de délibération (46 %).

La quatrième question concernait l'offre de formation permettant de renforcer la présence des femmes dans les exécutifs locaux : les aspects techniques et administratifs sont fortement cités (62 %), car les femmes veulent être efficaces et donc formées. Les formations relatives au développement personnel, à l'affirmation et à la confiance (58 %), d'une part, et aux codes et réseaux (52 %), d'autre part, sont également mentionnées.

La cinquième question portait sur les éléments à approfondir pour renforcer la présence des femmes dans les exécutifs locaux. La sensibilisation, au sein de l'institution scolaire et des conseils municipaux, des enfants et des jeunes arrive en tête (70 %). Je suis persuadée que l'égalité femmes-hommes passe par l'éducation, dès la plus petite enfance. La sensibilisation du grand public à la parité (59 %) et la création de réseaux territoriaux (50 %) viennent ensuite.

Des politiques publiques d'égalité femmes-hommes sont mises en place au sein des communes via le rapport annuel sur la situation en matière d'égalité femmes-hommes (33 %) ou un plan d'action pluriannuel (26 %). Au sein des intercommunalités, cette mise en oeuvre s'effectue dans 25 % des cas au travers du rapport annuel sur l'égalité et dans 18 % grâce à un plan d'action pluriannuel.

Je pense que nous aurons le temps d'échanger sur ces différentes questions.

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