Intervention de Cécile Gallien

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 17 janvier 2019 : 1ère réunion
Table ronde sur la parité dans les intercommunalités

Cécile Gallien, co-présidente du groupe de travail sur la parité dans les exécutifs locaux :

Les intercommunalités n'existent en France que parce que les communes existent. Les élus municipaux y demeurent les seuls élus du peuple. Au sein de l'AMF, nous sommes attachés à ce principe. Nous avons donc travaillé sur la question des communes et de leurs intercommunalités.

Comme Elles aussi, nous souhaitons une liste alternée et paritaire, y compris dans les communes de moins de 1 000 habitants. Si l'on trouve des femmes élues et dévouées dans les grandes communes, il n'y a pas de raison que l'on ne trouve pas de candidates dévouées et compétentes dans les petites communes. Je suis moi-même élue d'une commune de 1 450 habitants : j'en suis persuadée.

Nous souhaitons que les adjoints aux maires soient élus sur une liste paritaire, dans toutes les communes, y compris celles de moins de 1 000 habitants. Nous proposons d'alterner une femme et un homme dans l'élaboration des listes d'adjoints aux maires. De plus, nous suggérons que le maire et son premier adjoint soient de sexes différents.

Dans les intercommunalités, nous sollicitons le régime unifié pour l'élection des conseillers communautaires, y compris pour les communes de moins de 1 000 habitants, c'est-à-dire une liste alternée paritaire. L'électeur doit savoir qui siégera à l'intercommunalité lorsqu'il choisit sa liste communale. Nous demandons également d'alterner hommes et femmes dans les fonctions de président et de vice-président : si le président est un homme, la vice-présidente sera une femme. L'AMF n'a pas tranché entre deux possibilités pour l'élection des vice-présidents des intercommunalités qui devrait s'effectuer avec des postes fléchés : soit par une liste complète paritaire, soit avec une alternance vice-présidence par vice-présidence.

Évidemment, à moins d'un sursaut démocratique de ces femmes de France qui ont envie de donner leur avis et de construire les politiques publiques territoriales, nous ne parviendrons pas à atteindre la parité dès 2020 aux élections locales. De fait, nous devrons compléter au niveau des vice-présidences.

Voilà les propositions de l'AMF.

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