Merci, Madame la présidente, de nous donner à nouveau l'occasion de parler de la parité en politique qui, pour moi, a toujours été l'un des aspects des inégalités entre les femmes et les hommes. Merci à chacun d'entre vous pour les constats dont vous nous avez fait part. Les progrès sont réels depuis le début des années 2000, mais le compte n'y est toujours pas. Comme vous, je partage la volonté d'aller plus loin dans les communes de moins de 1 000 habitants. Ces mesures auront des incidences sur la représentation des femmes dans les présidences d'intercommunalités.
La maire de Nantes est également présidente de la métropole. C'est une chance, car l'exécutif compte seulement six femmes parmi les 24 vice-présidents, signe que la parité n'est pas parfaitement réalisée. J'ignore si elle le sera grâce à la contrainte législative. J'ai des doutes quant à l'opportunité de pousser trop loin le systématisme de l'alternance s'agissant des exécutifs. Pour des questions de connivence ou d'accord politique, une femme maire peut souhaiter s'appuyer sur une adjointe. J'ignore si le législateur doit réellement prescrire que le maire et son premier adjoint doivent être de sexes différents. L'important est que la liste et la composition de l'exécutif respectent la parité. Pour autant, tous les progrès réalisés l'ont été grâce à la contrainte légale.
J'ai toujours été favorable au non-cumul des mandats : je me suis appliqué cette exigence à moi-même. Elle permet d'ouvrir des postes aux femmes et aux jeunes. Cette diversification est une chance.
Les collectivités ont déjà évolué afin que le temps qui doit être consacré à un mandat ne soit pas un frein à la présence des femmes, celles-ci poursuivant souvent une activité en parallèle. Les réunions se tiennent désormais plus tôt que par le passé. La présence des femmes a été à l'initiative de ces bonnes pratiques.
Les prochaines échéances sont peut-être trop proches pour que la loi puisse être modifiée dans les délais requis, mais nous disposons aussi d'autres moyens d'action au travers des associations.