J'ai le sentiment que l'actualité politique est favorable pour faire valoir nos propositions en matière de parité. Nous devons ré-oxygéner notre démocratie : nos concitoyens nous le demandent. Je pense également que les élus susceptibles de voter les lois ont une vision de la parité beaucoup plus positive que par le passé. Je suis donc favorable à ce que nous tentions de faire bouger les choses et à ce que nous fassions valoir nos propositions sur la parité dans le débat public. Je les trouverai beaucoup plus intéressantes et plus républicaines que celles demandant la suppression du Sénat ou sa fusion avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE). La parité plutôt que la disparition du bicamérisme !
Dans nos propositions, je chercherais la conciliation entre l'avancée de la parité et la défense de la commune, un échelon auquel je suis très attachée, comme beaucoup. Un discours qui se veut moderne défend l'amenuisement de la commune par rapport à l'intercommunalité. Je m'inscris en faux contre cette perception. Le modèle français présente une originalité que nous devons défendre, dans le lien évoqué par Monsieur Portier entre la commune et l'intercommunalité.
De mon point de vue, il faut étendre la parité aux élections municipales dans les communes de moins de 1 000 habitants. Je ne suis pas certaine toutefois que cette mesure bénéficie d'une adhésion totale, car nos concitoyens sont nombreux à être attachés au panachage. Les listes paritaires dans les exécutifs sont également un aspect important. Enfin, je préfère le cumul dans le temps de trois mandats maximum dans la même fonction, plutôt que l'absence de cumul dans les fonctions. De plus, il est pertinent de coupler des fonctions de maire et de président d'intercommunalité. En revanche, ne pas cumuler une même fonction dans le temps permettrait de « circulariser » l'origine des élus.