« … en m’appuyant sur une majorité à laquelle je veux rendre hommage.
« À l’approche d’échéances électorales importantes, tout pouvoir est tenté par la prudence et le jeu des apparences. Le Président de la République s’y est refusé, la persévérance politique étant à ses yeux le choix le plus conforme à l’intérêt national.
« Il m’a chargé de diriger le nouveau gouvernement. C’est un gouvernement d’action qui a un double mandat : le premier est de mettre en œuvre l’engagement de 2007 de bâtir une France moderne ; le second, que nous n’avons pas recherché, mais que nous avons reçu de l’Histoire, consiste à gérer la pire crise économique depuis la grande dépression des années trente.
« Cette question de confiance s’inscrit au cœur de ce double mandat. Il ne s’agit pas d’improviser un chemin insolite ni de vous détailler l’agenda des dix-huit mois à venir mais de tenir un cap ! On ne va pas au vrai par une route oblique, écrivait Victor Hugo. Ma question est directe : voulons-nous encore et toujours moderniser la société française ? Les pièges de la crise, le brouhaha des oppositions, … »