Ma question porte sur l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’UICN, et est double.
Ma première question est simple : quels sont les liens entre le Gouvernement et l’UICN et quels moyens financiers la France lui accorde-t-elle ?
Ma deuxième question a trait à la stratégie internationale dite de « ré-ensauvagement ». J’attire votre attention, madame la secrétaire d’État, sur les impacts pour nos territoires ruraux de cette stratégie internationale. Définie par les objectifs d’Aichi en 2004, elle vise à conserver 17 % des territoires terrestres.
En France, cet objectif paraît atteint puisque 17 % du territoire national est couvert par un parc naturel régional ou national. Toutefois, il s’avère que cette stratégie de conservation confiée à l’UICN exige des États des efforts plus importants visant à amorcer le ré-ensauvagement par la prohibition de toute activité humaine telle que la chasse, la pêche, le pastoralisme. Cette démarche est encouragée par la mise en œuvre d’un système de compensation écologique, établi sur le même principe que le système d’échanges de crédits « carbone ».
C’est ainsi que la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages offre la possibilité à des acteurs privés de créer et de gérer des sites naturels de conservation, habilités à générer des crédits de compensation écologique auprès d’opérateurs dont l’activité nécessite le rachat de droits à « dénaturer ».
Quelle est votre position sur ce sujet face au risque de voir se créer des sanctuaires naturels excluant toute activité humaine, signant par là même la fin du pastoralisme dans les territoires de montagne ?