Intervention de Jean-Marc Todeschini

Réunion du 12 février 2019 à 9h30
Questions orales — Fermetures de classes dans les zones rurales de moselle

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

Monsieur le ministre, la question des fermetures de classes est au cœur des préoccupations de beaucoup de nos concitoyens dans les territoires. Si l’on en croit les premières remontées du terrain à la suite des réunions qui se sont déroulées ces derniers temps, vous avez décidé, cette année encore, d’accabler la ruralité.

Malgré la force du mouvement social et le message qu’il porte quant à la situation des territoires ruraux ou périurbains, malgré les déclarations d’intention du Président de la République quant au maintien des enseignants et des classes, notamment dans les espaces ruraux, force est de constater que nous n’y sommes pas.

En Moselle, malgré le contexte social et économique, nous enregistrons dans l’enseignement primaire – essentiellement dans les écoles situées en secteur rural ou dans les espaces périurbains – 78 fermetures de classes pour seulement 31 ouvertures.

Je ne vous lirai pas la longue liste des classes qui fermeront, mais j’ai été saisi ces derniers jours par de nombreux élus mécontents : ceux d’Abreschviller, de Richeling, d’Holving, de Kirsch-lès-Sierck, de Montenach, et je m’arrête là.

Souvent, ces décisions vont à l’encontre des investissements réalisés par les communes qui font tout leur possible pour améliorer les conditions d’enseignement, n’hésitant pas à se regrouper et à mutualiser leurs moyens. Ces fermetures s’inscrivent en contradiction avec les besoins exprimés par l’ensemble du monde éducatif

La réalité du monde scolaire, ce sont des classes surchargées malgré des chiffres qui tendent à démontrer que le taux d’encadrement en Moselle augmente. En effet, on fait de l’habillage en comptabilisant les créations de postes dans la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers ou encore ceux qui sont liés à des besoins spécifiques.

Vous en conviendrez, ce type d’approche ne peut qu’être mal vécu par nos concitoyens, qu’ils expriment ou non leur mécontentement depuis plusieurs semaines.

Monsieur le ministre, pourriez-vous nous indiquer les mesures que vous entendez prendre afin de permettre au monde rural de maintenir de bonnes conditions d’apprentissage pour tous les élèves qui y vivent ? La ruralité n’attend plus des déclarations d’amour, mais jugera par les faits toute l’attention qui lui est portée par le Gouvernement.

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