Madame la ministre, ma question s’adressait à M. le ministre de l’intérieur. Le 7 décembre dernier, un rapport commun de l’Inspection générale de l’administration, l’IGA, et de l’Inspection générale des affaires sociales, l’IGAS, a été rendu public. Il porte sur les nécessaires évolutions du référentiel en matière de secours d’urgence aux personnes.
Ce rapport ne préconise pas la mise en place des plateformes départementales censées regrouper les appels du 15 et du 18, dont l’efficacité est avérée puisque de telles plateformes fonctionnent dans vingt et un départements, mais recommande plutôt la création de plateformes suprarégionales correspondant peu ou prou aux zones de défense et de sécurité, soit environ dix ou douze plateformes.
Cette proposition réduit à néant tout le travail réalisé, ici, au Sénat.
Le Président de la République, dans son intervention du 6 octobre 2017, rappelait son attachement au volontariat et à l’excellence de notre modèle de sécurité civile.
Il insistait également sur la nécessité de « mettre en place des plateformes uniques d’appels telles qu’elles existent déjà dans de nombreux départements ».
Dans le contexte de violence que connaît notre pays, tous les esprits sont tournés vers la protection de nos populations.
Au-delà des conservatismes, il est urgent de faire évoluer les systèmes de réception des appels d’urgence par les acteurs publics que sont les sapeurs-pompiers, les SAMU, ou services d’aide médicale urgente, la police et la gendarmerie.
Il est vraiment regrettable que le rapport IGA-IGAS ignore totalement l’option consistant, à terme, à faire du 112 l’unique numéro d’urgence, en s’appuyant sur les synergies de proximité et sur les expériences départementales réussies.
Je souhaite savoir, madame la ministre, si le Gouvernement entend procéder à la modernisation de l’action publique en créant des plateformes de « proximité » ou bien, comme le préconise le rapport que j’ai cité, des plateformes supradépartementales.