Monsieur le sénateur, le centre psychothérapique de l’Ain n’est plus le seul établissement de santé du département autorisé en psychiatrie. En effet, une nouvelle clinique dédiée à la psychiatrie a ouvert ses portes en 2018, à Châtillon.
Le centre psychothérapique de l’Ain doit faire face, comme vous l’avez dit, à une démographie des psychiatres défavorable ; il n’est malheureusement pas le seul de la région dans ce cas, et ce problème touche la France dans son ensemble.
Par ailleurs, le rapport public établi par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, s’il a certes permis de mettre en exergue la nécessité de faire évoluer certaines pratiques, a dans le même temps fortement fragilisé l’image de l’établissement.
De nombreuses mesures correctrices ont été prises, mais force est de reconnaître qu’elles n’aident pas l’établissement à recruter et à attirer des professionnels.
Le centre psychothérapique de l’Ain a été accompagné par l’agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, aussi bien dans l’élaboration de son plan d’actions après la visite du Contrôleur général des lieux de privation de liberté que dans la définition des orientations de son nouveau projet médical.
Ce nouveau projet, plus ouvert sur la cité, respectueux des droits des patients, renforçant les soins de réhabilitation psychosociale, devrait de nouveau attirer, progressivement, de jeunes psychiatres.
En attendant, un travail complémentaire est effectué au sein de l’établissement pour assurer sa juste place à chaque professionnel des équipes concernées.