Madame la secrétaire d’État, ma question porte sur la situation statutaire des aides-soignants. Actuellement, les personnes âgées atteintes de pathologies chroniques, de maladies neurodégénératives ou polypathologiques qui sont maintenues à leur domicile ne peuvent bénéficier chez elles que de l’aide des auxiliaires de vie ou des infirmiers libéraux. Débordés, les infirmiers libéraux en viennent parfois à refuser des interventions, notamment lorsqu’il s’agit de toilettes, au vu de la faible rentabilité de l’acte et du fait que, à l’hôpital, ce même acte n’est pas de leur ressort.
Il en résulte que les auxiliaires de vie, personnel dont le rôle est l’accompagnement dans la préparation des repas, l’entretien des locaux ou les tâches logistiques et qui n’a pas reçu les connaissances théoriques et pratiques pour la manipulation des patients et la surveillance des pathologies, se voient parfois contraints de pratiquer des soins qui vont au-delà de leurs prérogatives et de leur formation : toilette complète au lit des patients ou administration de médicaments.
Les aides-soignants, dont la formation répond parfaitement à cette typologie, n’ont pas la possibilité aujourd’hui d’exercer en libéral.
Est-il prévu une évolution du statut des aides-soignants leur permettant d’exercer en libéral, donc à domicile ? Une telle disposition soulagerait la charge de travail des infirmiers à domicile et permettrait aux aides-soignants d’être en mesure de réaliser ces actes dans l’intérêt des patients.