Madame la sénatrice, l’ARS Pays de la Loire a fait de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap l’une des priorités du projet régional de santé. Notamment grâce à la signature de la charte Romain Jacob, elle a réalisé un plan régional d’actions sur l’accès à la prévention et aux soins pour les personnes en situation de handicap.
Un volet important de ce plan régional est consacré au secteur bucco-dentaire, source fréquente de difficultés, de retards de prise en charge et d’accompagnement pour les personnes concernées. La maîtrise d’œuvre en a été confiée au dispositif régional d’appui Acsodent Pays de la Loire, chargé de fédérer les différents acteurs. Le cahier des charges, auquel a répondu l’association COSIA72, portait sur un dispositif expérimental de deux années, dispositif qui est arrivé à échéance au mois de décembre dernier.
Les porteurs de projet sont parfaitement informés que ce dispositif avait une durée de deux ans et seraient soumis in fine à évaluation.
À ce stade et malgré l’enjeu de la réponse aux soins bucco-dentaires des personnes vivant avec un handicap dans l’ensemble des territoires de la région Pays de la Loire, il ne peut être envisagé que les financements publics soient maintenus sans une évaluation scientifique et partagée de ce projet.
Ainsi, les services de l’ARS Pays de La Loire sont en train d’évaluer ce dispositif, dont il était prévu qu’il soit inscrit au projet médical partagé du groupement hospitalier de territoire.
Les partenaires du projet sont invités, dans ce laps de temps, à prendre contact avec les acteurs du groupement hospitalier de territoire 72 pour voir comment et sous quelle forme ce projet pourrait être éventuellement prolongé.
Par ailleurs, l’ARS, consciente des difficultés, notamment en termes de démographie de chirurgiens-dentistes, a décidé avec l’UFR d’odontologie de Nantes, de créer au sein du centre hospitalier du Mans un centre d’enseignement et de soins dentaires avec un double enjeu, pédagogique et clinique. Ce centre aura vocation à dépister et à soigner toute problématique dentaire, en particulier pour les personnes vivant avec un handicap.
L’ARS vise, par le développement de consultations dédiées, à mettre en place un dispositif départemental de gradation des soins qui pourra être animé par plusieurs partenaires.
Le travail mené au centre hospitalier du Mans entre dans ce cadre et est de nature à structurer les ressources de ce dispositif. Près de 2 millions d’euros sont attribués, par l’ARS, au projet. Ce centre dentaire est une opportunité, très attendue par la population du département, soutenue prioritairement par l’ARS et susceptible de renforcer l’attractivité territoriale des futurs chirurgiens-dentistes.