« Je dis aux Français que la reprise est amorcée. Leur sang-froid et leurs efforts n’ont pas été vains. Notre taux de croissance en 2010 sera supérieur à 1, 5 % et la cible des 2 % en 2011 est à notre portée.
« Il faut encore accentuer notre compétitivité économique et scientifique. Il faut nous libérer des déficits pour maintenir les taux d’intérêt à un niveau aussi bas que possible et retrouver des marges de manœuvre. Il faut continuer de rénover notre héritage social et non faire de nos droits acquis le matelas de notre léthargie §; c’est ainsi que la solidarité et l’égalité des chances sera préservée.
« Il faut trouver avec notre principal partenaire européen, l’Allemagne, la force d’entraîner l’Europe et construire une gouvernance économique de la zone euro. Pour cela, notre crédibilité économique et financière doit être aussi solide que celle de nos voisins qui ont pris dix années d’avance sur nous en termes de réformes.
« Il faut enfin – et c’est la mission que le Président de la République s’est assignée en prenant la présidence du G20 – repenser la gouvernance mondiale, renforcer la régulation financière, lutter contre la volatilité des matières premières et des taux de change, ordonner les distorsions monétaires.
« Vaste ambition, diront les plus sceptiques. Mais ne disaient-ils pas déjà la même chose lorsque Nicolas Sarkozy réveilla le G20 en pleine tourmente financière ?