Certains pays comme la Chine développent une politique dynamique en matière d'audiovisuel extérieur tout en limitant très fortement la diffusion des médias étrangers sur leur sol. Que pensez-vous du principe de non-réciprocité en matière d'audiovisuel extérieur ?
On constate qu'il n'y a pas encore de modèle européen en matière d'audiovisuel extérieur. Le financement est porté par la contribution à l'audiovisuel public (CAP) en France, les dotations budgétaires en Allemagne. La Grande-Bretagne marie redevance et aide publique au développement. Par ailleurs, si ce financement est dynamique en Allemagne et en Grande-Bretagne, il est en baisse en France. Ne faudrait-il pas accroître les moyens de l'audiovisuel extérieur quitte à diversifier son financement ?
Les mutualisations entre les entreprises de l'audiovisuel public constituent une des clés de leur avenir afin, en particulier, de procéder à des réallocations de moyens pour développer leurs offres numériques. Est-ce que vous estimez possible d'accroître encore ces mutualisations entre France 24 et France Télévisions, d'une part, et RFI et Radio France, d'autre part ?
L'État s'interroge sur le périmètre de l'audiovisuel extérieur. Des remises en cause sont engagées avec la suppression de la diffusion hertzienne de France Ô et France 4. Pouvez-vous nous rassurer concernant l'avenir de la diffusion hertzienne de la radio Monte Carlo Doualiya ? Car, au-delà des éventuels moyens numériques de diffusion, l'objectif demeure d'atteindre les auditeurs...