J'ai été gestionnaire d'entreprises privées et publiques avec des effectifs allant jusqu'à 5 300 salariés. Dans les grosses structures, nous sommes passés d'un management de type militariste à un management bienveillant qui se préoccupe de la motivation du salarié. Pour autant, nous n'avons jamais connu autant de burn-outs et de maladies d'ordre psychique qui ne découlent pas forcément du travail mais résultent d'une multitude de facteurs liés aux difficultés qu'ils rencontrent dans la vie, à leur orientation ou encore à leurs problèmes familiaux.
Par ailleurs, les relations de travail ont été fortement déshumanisées par nos systèmes informatiques. Les échanges se résument à des mails qui ont remplacé les visites que l'on pouvait faire autrefois. Si un responsable de l'entreprise se rend chez le salarié arrêté pour l'interroger sur son état et le délai dans lequel il compte reprendre son activité, il risque une procédure pour harcèlement.