Madame la garde des sceaux, je ne doute pas du tout de votre détermination. Je sais qu’il n’y a ni baguette magique ni recette. Si tel était le cas, le Sénat aurait trouvé des solutions depuis longtemps. Vous le savez, nous avons été très solidaires de l’ensemble des mesures contre le terrorisme qui ont été votées ces dernières années.
Je voulais simplement indiquer que la radicalisation en prison ne date pas d’hier ; elle ne date pas non plus de votre gouvernement. Farhad Khosrokhavar l’a dénoncée depuis extrêmement longtemps. On sait qu’il faut laisser du temps au temps, et c’est normal, mais vous voyez bien que les personnels manquent quand même d’équipements. Ils manquent aussi de formation.
Quant à l’évaluation, qui est un sujet majeur non seulement pour la prévention, mais aussi pour les gens qui sont en prison, veuillez croire que nous cherchons des dispositifs permettant cette évaluation, qui est absolument déterminante pour juger de la dangerosité, d’autant que nous allons recevoir des « encombrants » qui arrivent de Syrie…