Ensuite, nous avons fait le choix en France, dans notre doctrine de maintien de l’ordre, de la distance quand il n’y a pas d’exactions et de violences. Dans un premier temps, les forces de l’ordre ne vont pas au contact et cherchent, au contraire, à ne pas exciter les violences en évitant autant que possible le corps à corps et en dissipant les violences à distance.
Enfin, le LBD ne peut être pris en compte séparément des autres matériels. C’est un ensemble d’outils, d’armes qui sont mis à disposition : gaz lacrymogènes, canons à eau, dispositifs de désencerclement. Chacun est destiné à répondre à une situation particulière, dans des circonstances précises que les retours d’expériences ont permis d’identifier. Le LBD répond, dans ce cadre, à cet ancrage dans la violence de certains groupes d’émeutiers, à la multiplication des situations dans lesquelles les policiers ou les gendarmes se trouvent aux limites de la légitime défense.
Si nous supprimions les LBD, il ne resterait, dans bien des cas, que le corps à corps ou l’usage des armes de service. Je ne crois pas que nous souhaitions de telles alternatives.
Mesdames, messieurs les sénateurs, j’aimerais que l’on ne se méprenne pas. S’il n’y avait pas de violences, il n’y aurait de blessés ni chez les manifestants ni chez les forces de l’ordre.