Merci, monsieur le ministre, de nous avoir exposé l'ensemble de votre stratégie et de votre méthode. Vous avez confié une mission à Mme Bourguignon. C'est légitime car elle avait déposé une proposition de loi pour que l'ASE prenne en charge les jeunes jusqu'à 21 ans. On le comprend : nos propres enfants ne pas prêts à être autonomes dès 18 ans. Mais nous nous heurtons à une grosse difficulté : les finances des conseils départementaux. Dans la Mayenne, j'ai persuadé mes collègues d'augmenter le personnel et le budget, mais nous nous sommes retrouvés coincés car jamais le Fonds national de financement de la protection de l'enfance pour les départements n'a été abondé. Sans aide, il restera toujours des écarts entre les départements qui ont des moyens et les autres.
La Haute Autorité de santé a publié le mois dernier un rapport sur la bientraitance des mineurs accueillis dans les établissements de la protection de l'enfance. Elle constate que le retard de scolarisation, la déscolarisation et le décrochage scolaire interrogent la discontinuité du parcours et les collaborations avec l'Éducation nationale. Quelles actions comptez-vous mener pour renforcer l'accompagnement scolaire des mineurs placés afin de lutter contre le décrochage ?
La semaine dernière, nous avons examiné une proposition de loi sur les violences éducatives ordinaires. Tous les orateurs ont évoqué la parentalité. Comment comptez-vous en renforcer l'apprentissage ? On doit savoir, dès le plus jeune âge, qu'un parent a une véritable responsabilité qui a des conséquences sur la société. Envisagez-vous de nouveaux dispositifs ou le renforcement des dispositifs existants ? Quelles nouvelles missions souhaitez-vous confier aux PMI, qui sont des outils très efficaces ? J'ai lu que certains souhaitaient transférer la prévention spécialisée à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Ce serait une erreur énorme. En revanche, il faut que toutes les collectivités territoriales participent à son financement.