Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 12 mars 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Mobilisation des lycéens

Jean-Michel Blanquer :

Votre question, monsieur le sénateur Manable, est évidemment très importante et elle doit nous unir dans tout le pays. Le sujet du changement climatique et celui, plus général, de la biodiversité et de l’environnement sont effectivement des sujets clés. Il est normal que la jeunesse se sente tout particulièrement concernée par ces questions, puisque, par définition, elles concernent leur futur.

Le mouvement que nous voyons naître au niveau mondial doit être encouragé, car nous avons besoin d’une mobilisation mondiale, et de tous – notamment des jeunes –, pour ne pas en rester à la sensibilisation et trouver des solutions. Vous m’interrogez sur ce que peuvent être ces solutions : compter sur la jeunesse est l’une des voies, même si ce n’est pas la seule.

J’étais ce matin à Tours, pour discuter, dans le cadre du grand débat, avec des jeunes d’une école de la deuxième chance. Lorsque l’on assiste pendant un temps long à de tels échanges, on voit bien que chacun a des idées pour le quotidien, idées qu’il faut structurer pour le futur.

Nous ne partons pas de zéro : beaucoup a été fait depuis une quinzaine d’années pour accorder au développement durable une place centrale dans les programmes de l’école. Nous devons maintenant mettre en action l’ensemble des citoyens et la jeunesse.

Il existe, dans nos établissements, un label dénommé « E3D », qui permet aux élèves de se mobiliser eux-mêmes pour trouver des solutions. Récemment, je me suis rendu à Conflans-Sainte-Honorine, où certains d’entre eux ont divisé de moitié la facture énergétique de leur établissement. La vision qui est la leur de l’utilisation de la lumière, du chauffage ou des enjeux quotidiens liés à l’environnement est en train d’influencer leur famille, leur commune et tout leur environnement.

Les jeunes peuvent donc être les vecteurs de changements concrets au quotidien, mais ils ont aussi des idées pour les échelons nationaux ou internationaux. La dimension européenne, notamment, est très importante : des directives ont permis de mettre fin, à la fin de l’année 2018, à l’utilisation de trois pesticides tueurs d’abeilles. Des progrès sont donc accomplis, et ils sont rendus possibles grâce à la mobilisation des citoyens et du Gouvernement.

Ce qui va se passer vendredi aura beaucoup d’importance. Sachez que, le 5 avril prochain, nous réunirons l’ensemble des représentants lycéens de France pour, précisément, structurer les propositions émanant de la jeunesse.

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