Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 12 mars 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Mesures d'accompagnement des entreprises en difficulté

Agnès Pannier-Runacher :

Comme vous l’avez signalé, monsieur le sénateur Fouché, je me suis rendue vendredi dernier à Ingrandes, pour visiter la fonderie Saint-Jean Industries et la Fonderie du Poitou Fonte. Ensemble, nous avons revu les conditions dans lesquelles ce dossier est travaillé et j’ai pu rappeler quelle a été l’action du Gouvernement, qui a permis que ces deux sites continuent aujourd’hui de tourner, que leurs 800 salariés – un peu moins – continuent d’avoir du travail et que trois repreneurs soient en lice pour reprendre ces deux entreprises et, afin de régler un point qui nuisait à leur compétitivité, les réunir en un seul site.

Je rappelle également que, sans l’intervention de l’État, il n’y aurait pas eu un peu plus de 6 millions d’euros de soutien de passif social au cours de l’été ni 6 millions d’euros de soutien de la part de Renault.

Nous discutons aujourd’hui avec les possibles repreneurs, et ces discussions sont serrées. Il s’agit de consolider le plan, avec deux rendez-vous importants, les 19 et 21 mars, pour pouvoir obtenir un avis des deux tribunaux de commerce concernés. C’est une véritable course contre la montre à laquelle nous nous livrons, puisqu’il nous faut réunir les deux dossiers. Mais je pense que, grâce à l’action gouvernementale, nous sortirons avec une solution solide, effectivement en imposant un certain nombre de choses au constructeur Renault.

Enfin, monsieur le sénateur, puisque vous citez la réunion d’hier, je précise que nous avons pris une décision à la suite de votre questionnement sur le diesel propre. Nous estimons que l’État doit être neutre technologiquement – cette vision est partagée par tout le Gouvernement –, ce qui signifie qu’il n’a pas à en rajouter sur les exigences à l’égard des motorisations. Celles-ci doivent être les plus propres possible, certes, mais, dès lors que deux moteurs ont les mêmes performances, mesurées en conditions réelles et par des tiers – pas par les constructeurs –, qui sommes-nous pour leur imposer des règles du jeu différentes ? Voilà une réponse précise, apportée, le lundi, à une question posée le vendredi précédent.

Je suis confiante sur le fait que nous puissions trouver une solution pour ces deux sites et que nous parvenions, avec Renault, à maintenir 500 emplois a minima.

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