M. Crozet a eu la franchise de nous dire que, faute de moyens pour réaliser nos ambitions, nous n'aurions pas d'autre solution que d'augmenter les prélèvements sur les usagers et sur les entreprises. Dans la période que nous vivons, avec la sortie de la crise des gilets jaunes, quel gouvernement prendra le risque d'appliquer ce type de solution ? La preuve en est que la possibilité laissée aux collectivités locales de mettre en place un péage urbain a été retirée du texte qui va nous être soumis...
Vous avez expliqué comment il fallait sélectionner les projets, que le coût socio-économique n'était pas le seul critère pertinent et qu'il faudrait ajouter un critère de maturité. Cela vaut pour les projets nouveaux, mais qu'en est-il de l'entretien du réseau ? Le rapporteur général a rappelé quel était l'état des autoroutes non concédées en Île-de-France ; c'est absolument dramatique : il n'y a plus d'éclairage public et les murs antibruit de l'A3 et de l'A1 finiront par tomber sur la chaussée, avec des morts à la clé... Ce n'est pas une caricature !
L'État est incapable de dégager des moyens pour l'entretien courant de ce réseau ainsi que des ponts, ce qui nous inquiète après la catastrophe de Gênes. Quels critères proposez-vous de mettre en place pour traiter l'urgence ?