Intervention de Bastiaan van Apeldoorn

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 mars 2019 à 9h35
Institutions européennes — Réunion conjointe avec une délégation du sénat des pays-bas

Bastiaan van Apeldoorn, président de la commission des affaires européennes du Sénat des Pays-Bas :

C'est un honneur d'être ici avec vous. Je suis convaincu que nos échanges seront fructueux et renforceront nos très bonnes relations.

Les grands défis que vous avez mentionnés sont tout aussi importants aux yeux de notre commission. Aux défis internes que sont le mécontentement de notre population, les tendances populistes, l'immigration, les inégalités sociales, s'ajoutent les défis extérieurs : la montée de la Chine, un allié outre-Atlantique moins fiable qu'auparavant, et un ordre mondial libéral, fondé sur le multilatéralisme, soumis à de fortes pressions.

Le Brexit est naturellement un sujet de préoccupation important pour le Parlement néerlandais. Vous avez relevé, à juste titre, que le Royaume-Uni est un partenaire commercial important pour nous. Les effets du Brexit sont multiples et très difficiles à prévoir, surtout en cas d'absence d'accord. Le retrait du Royaume-Uni aura des conséquences sur notre position au sein de l'Union européenne et renforcera nos relations avec la France, qui a toujours été un pays moteur au sein de l'Union européenne et le sera encore plus à l'avenir. Or l'intensification des relations avec la France passe par la diplomatie parlementaire.

Votre visite aux Pays-Bas, l'an dernier, a été extrêmement appréciée. Nous avons beaucoup appris de nos échanges et j'espère qu'il en ira de même cette fois-ci. Depuis, le Brexit n'a toujours pas eu lieu mais se rapproche, le président Trump est toujours là, et les relations ne sont pas devenues plus faciles... L'état de l'économie européenne s'est amélioré, mais on parle à nouveau de récession ; la France a traversé les troubles que nous connaissons, mais les relations entre nos deux pays restent très bonnes malgré quelques accrocs. La prise de participation de l'État néerlandais dans Air France-KLM a ainsi suscité l'étonnement du Gouvernement français, conduisant le ministre chargé du dossier à se rendre à Paris. Cet épisode ne devrait pas perturber nos relations.

Je tiens à vous remercier de votre invitation et espère des échanges francs et constructifs.

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