Intervention de Joris Backer

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 mars 2019 à 9h35
Institutions européennes — Réunion conjointe avec une délégation du sénat des pays-bas

Joris Backer, membre de la commission des affaires européennes du Sénat des Pays-Bas :

Vous n'ignorez pas que les Pays-Bas sont dirigés par un gouvernement de coalition réunissant quatre partis. Celui que je représente, proche de La République en marche, est un fervent défenseur de l'Union européenne. Il est utile d'évoquer ces nuances dans le cadre de nos rencontres, notre Premier ministre ayant exprimé, dans ses déclarations que vous avez évoquées, la position officielle des Pays-Bas.

Ne surestimons pas l'importance de cette coalition, que l'on pourrait qualifier d'hanséatique, sur les questions budgétaires. Il ne serait pas sain que des coalitions permanentes se forment ; au contraire, elles ont vocation à être mouvantes, suivant les sujets abordés - migrations, climat, numérique, fiscalité.

Je regrette que le cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020 de l'Union européenne, que les Pays-Bas avaient souhaité faire évoluer lors de leur présidence en 2016, soit resté inchangé. Cela témoigne d'un manque de flexibilité. L'Union européenne est à la recherche, pour le prochain CFP, d'un nouvel équilibre. Aux Pays-Bas, nos partenaires de la coalition estiment que la PAC doit moins mettre l'accent sur le soutien au revenu des agriculteurs et davantage sur les subventions à l'innovation et la défense contre la concurrence.

Aux Pays-Bas, nous avons coutume de dire qu'il faut toujours adapter son train de vie à ses revenus. Le Brexit nous l'imposera, et la solution n'est pas nécessairement une augmentation des contributions nationales, même si j'y suis favorable à titre personnel.

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