Intervention de Laurence Harribey

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 mars 2019 à 9h35
Institutions européennes — Réunion conjointe avec une délégation du sénat des pays-bas

Photo de Laurence HarribeyLaurence Harribey :

Je veux insister sur l'enjeu territorial. Entendre un représentant des Pays-Bas dresser le constat d'une montée dans la population de l'insatisfaction à l'égard de l'Europe est en quelque sorte un constat d'échec : en effet, ce pays a été très souvent cité en exemple pour son engagement européen, historiquement parlant. Il est contradictoire de dire, dans le même temps, qu'on ne peut pas augmenter le budget européen. Il s'agit non pas d'augmenter les contributions des États, mais de trouver les moyens de développer les ressources propres, ce qui soulève la question de la fiscalité.

Au-delà de la question du budget européen se pose celle de la mutualisation. Si l'on veut un projet commun, il faut se donner des moyens communs. On ne peut pas continuer à avoir des discussions de marchands de tapis à propos des contributions nationales. La mutualisation, c'est le premier pas de la vision commune.

À côté des moyens financiers, il faut agir sur les moyens juridiques, en faisant évoluer le droit de la concurrence et la fiscalité.

S'agissant de la politique agricole commune et de la cohésion territoriale, on ne peut pas se contenter de favoriser l'innovation dans l'agriculture. L'agriculture, c'est le point de départ de nos enjeux communs : la question alimentaire, le modèle de développement économique, la transition écologique. Elle soulève la question de la cohésion territoriale, que nous ne pouvons traiter de la même manière en France que des pays comme les Pays-Bas ou le Luxembourg. Nous ne sommes pas les seuls à être attachés à cette cohésion - je pense aux pays d'Europe centrale et orientale.

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