Permettez-moi, mes chers collègues, d’évoquer maintenant la question des investissements dans le réseau ferroviaire de nuit. Celle-ci a été précédemment abordée par notre collègue Josiane Costes. Je voudrais revenir sur ce sujet, en rappelant l’annonce que vous nous aviez faite, madame la ministre, d’un investissement de plus de 30 millions d’euros de l’État pour rénover les trains de nuit.
Ce montant nous semble faible, pour ne pas dire ridicule, quand on sait qu’une somme d’environ 1, 5 milliard d’euros serait nécessaire pour, d’une part, acheter une nouvelle génération de voitures, et, d’autre part, relancer un certain nombre de lignes abandonnées par le passé. Je rappelle, à l’attention de mes collègues, que le dernier achat de matériel date des années 1980 !
Cette revendication d’un investissement plus fort dans le réseau des trains de nuit a été fortement défendue lors du congrès de l’Association des maires ruraux de France, ce réseau constituant un outil extrêmement important de désenclavement.
J’aimerais juste citer l’exemple de l’Autriche, qui est pionnière avec son réseau de nuit transportant 1, 4 million de passagers : on estime que 12 000 vols intra-européens sont ainsi évités. L’objet de cet amendement, vous l’aurez compris, mes chers collègues, est donc de développer le réseau des trains de nuit.