Intervention de Cathy Apourceau-Poly

Réunion du 19 mars 2019 à 21h30
Orientation des mobilités — Rapport annexé

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

Je ne fais que présenter cet amendement, qui est dû à ma collègue Céline Brulin.

Il s’agit d’un amendement d’appel, par lequel nous souhaitons attirer l’attention sur l’allongement du calendrier de réalisation de la ligne nouvelle Paris-Normandie, dite LNPN, et sur les modifications du projet concernant, notamment, les sections les plus éloignées de Paris.

Cette ligne nouvelle devait mettre fin à la dégradation de la desserte de la région Normandie, qui, depuis les années 1970, est l’une des seules à avoir vu ses temps de trajet vers Paris augmenter. Or, sa mise en place ne cesse d’être reportée, et les transformations revues à la baisse.

La description ici faite semble entériner un tel renoncement, puisque le découpage proposé et le phasage des différentes sections dans leur réalisation renvoient la partie proprement normande du projet à une date inconnue et lointaine.

Alors que la date de lancement des enquêtes publiques pour la section Paris-Mantes est fixée à la période 2023-2027, aucune date n’est précisée pour la section Rouen-Barentin, sans même parler de la réalisation des travaux, qui est ainsi renvoyée à un futur très lointain. Il en va de même pour la section dénommée « Y de l’Eure », dont la réalisation a déjà été reportée au-delà de 2037.

Le rapport annexé au présent texte ne se concentre finalement que sur la réalisation de la section Paris-Mantes, laissant de côté le reste de cette ligne pourtant censée traverser la Normandie jusqu’à Yvetot.

La construction de la seconde gare de Rouen et celle de la traversée sous-fluviale qui doit l’accompagner sont ainsi négligées, alors même qu’elles constituent les mesures les plus efficaces pour soulager le nœud ferroviaire rouennais en situation de saturation. La perspective est d’autant plus surprenante que le soulagement de ce type de saturation est l’un des objectifs que se fixe le présent texte.

De la même manière, alors que ce projet de loi doit favoriser le report modal, négliger la partie normande de la LNPN ne permettra en aucun cas de sortir de la situation actuelle, pour le moins problématique, dans laquelle moins de 5 % des marchandises transitant par le port du Havre, notre plus grand port maritime pour le trafic de conteneurs – vous le connaissez bien, madame la ministre –, sont ensuite acheminées par le rail.

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