Cet amendement a un objet contraire à celui qui vient d’être présenté : il vise à mentionner explicitement le projet autoroutier A 45 entre Saint-Étienne et Lyon, dont le contrat de concession est prêt, parmi les grands projets d’infrastructures entrant dans le champ de programmation des investissements prévus à l’article 44.
Ce projet, dont on parle depuis très longtemps, et même depuis des décennies, a reçu l’aval de plusieurs gouvernements jusqu’à aujourd’hui. Validé et cofinancé par l’ensemble des collectivités – région Auvergne-Rhône-Alpes, département de la Loire et métropole de Saint-Étienne –, ainsi que des acteurs économiques locaux, il est indispensable au développement économique et au développement tout court de toute l’agglomération de Saint-Étienne et d’une grande partie de la Loire.
Je regrette donc que ce projet, essentiel pour la Loire, qui était prêt et dont le financement était partagé entre l’État, le concessionnaire et les collectivités, ait été abandonné au dernier moment, alors que les travaux auraient déjà dû commencer.
Madame la ministre, je comprends bien sûr qu’il soit difficile de mettre tout le monde d’accord sur un projet d’une telle envergure. J’entends bien également que la question de la terminaison de ce projet sur Lyon n’est pas réglée à ce jour ; toujours est-il qu’il faudra de toute façon, que l’A 45 voie le jour ou non, trouver un moyen pour éviter la traversée de Lyon.
Pour autant, quelle que soit la solution qui sera mise en œuvre un jour, l’A 45 demeure nécessaire aujourd’hui pour désenclaver Saint-Étienne et sa région.