Madame la ministre, dans cette intervention, je ne vous parlerai ni de projets autoroutiers, ni de 2x2 voies, et encore moins d’infrastructures ferroviaires. Je ne vous en parlerai pas, tout simplement parce que le département que j’ai l’honneur de représenter ici ne possède aucun aménagement de cette nature.
En cela, ce territoire est un cas unique dans l’Hexagone ; il ne compte qu’une route nationale, la RN 102, qui, en 2003, lors d’un comité interministériel, a été classée « grande liaison d’aménagement du territoire ». Il s’agit là d’un axe structurant, reliant le Massif central à la vallée du Rhône, l’autoroute A 75 à l’autoroute A 7.
Au regard des enjeux pour le territoire ardéchois, qu’il s’agisse de l’attractivité, du désenclavement ou de la mobilité, il nous semble nécessaire que l’État porte une attention un peu plus soutenue à cette route nationale.
En outre – le fait est suffisamment important pour être souligné –, dans un rapport de 2012, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, la Dreal, a préconisé un total de quatorze aménagements, auxquels s’ajoutent divers chantiers annexes, destinés tout simplement à sécuriser cette artère.
Nous sommes en 2019 et nous débattons ce soir d’un projet de loi relatif aux mobilités : or aucun des travaux prévus n’a été engagé, les études ont tout juste commencé et, à ce jour, rien de décisif n’est acté par les services de l’État.
Aujourd’hui, il me semble donc essentiel qu’un territoire comme le nôtre, fort de 330 000 habitants, puisse faire l’objet d’une attention beaucoup plus vive de la part de l’État. Lorsqu’un département comme l’Ardèche n’abrite, en son sein, ni autoroute, ni 2x2 voies, ni desserte ferroviaire, sa seule route nationale doit être classée au rang des priorités de l’État !