Monsieur le sénateur, je vous confirme toute l’importance que le Gouvernement attache au développement des transports en commun en site propre, c’est pour cela que nous avons annoncé le lancement d’un quatrième appel à projets.
Je vous confirme également que le vélo doit, dans mon esprit, devenir un véritable mode de transport. C’est à mon sens la première fois que ce sujet est porté au niveau gouvernemental et qu’a été annoncé par le Premier ministre un plan Vélo, qui prévoit, en particulier, un fonds Vélo de 350 millions d’euros.
Il ne s’agit évidemment pas de se substituer aux collectivités locales, qui doivent réaliser les itinéraires cyclables classiques. La présidente de la région d’Île-de-France a même indiqué que, selon elle, il n’était pas du ressort de l’État de faire des plans Vélo… Je considère quant à moi que tel est bien le cas, notamment s’agissant d’aménagements ciblés, par exemple de grandes coupures d’infrastructures ferroviaires, qui nécessitent que l’on donne un coup de pouce aux collectivités pour assurer la continuité des aménagements cyclables. C’est l’ambition que nous portons.
Est-il raisonnable de multiplier les montants par quatre ou par six ? Je ne vois pas en quoi cela donnerait de la cohérence au projet dont nous sommes en train de discuter. On pourrait aussi promettre 36 milliards d’euros de lignes à grande vitesse, comme cela s’est fait par le passé ! Vous aurez compris que telle n’est pas l’approche que j’ai choisie. Notre souhait est, au contraire, de disposer de projets de programmation réalistes que nous saurons financer.
L’avis du Gouvernement est donc défavorable sur ces deux amendements.