Néanmoins, ma question s’adresse à Mme Emmanuelle Wargon.
La jeunesse a manifesté pour le climat, donnant aux générations qui la précèdent, à la nôtre en particulier, une leçon de sagesse et de clairvoyance. Au même moment, un incendie se déclarait sur le Grande America, un cargo battant pavillon italien avec à son bord des milliers de tonnes de fioul de propulsion et des conteneurs de matières dangereuses.
L’Europe nous accompagne, notamment avec des bâtiments de sa flotte pour intervenir de manière curative sur la pollution. En lien avec Françoise Cartron, ma question porte, bien sûr, sur les mesures prises en réaction à la pollution pour protéger nos côtes et nos eaux.
Certes – c’est l’occasion de le saluer –, depuis la catastrophe de l’Erika, l’Union européenne a accru la sécurité maritime par des mesures et des règles de prévention. L’adoption des paquets Erika 1, 2 et 3 et l’Agence européenne sont des outils efficaces. Ainsi, le Grande America avait fait l’objet d’un contrôle en 2010, qui avait relevé trente-cinq déficiences techniques, dont quatorze en relation avec la sécurité incendie. En octobre dernier, à Hambourg, les contrôles n’ont plus révélé que trois défauts de règlement, dont un concernant la « rétention du fioul à bord ».
Les principaux risques liés au transport maritime sont endigués grâce à l’Europe, qui nous a protégés. Néanmoins, une partie du chemin reste à faire.
Madame la secrétaire d’État, le Grande America montre que, dans ce domaine aussi, nous avons besoin d’Europe, nous avons besoin de régulation. Comment la France entend-elle plaider auprès de ses partenaires pour un renforcement de la réglementation relative au transport maritime de marchandises ?