Madame la ministre, vous allez me trouver un peu redondante, mais, dès que je vois écrit quelque part « contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise », je ne peux m’empêcher de réagir. Je me sens un peu seule, dans cet hémicycle, pour défendre le département de l’Ain ; je constate que chacun, ici, défend son territoire – c’est bien normal. Mais vous comprendrez que je ne puisse laisser passer le transfert des nuisances sur une partie de mon territoire.
Je veux apporter à votre réflexion, madame la ministre, un nouvel argument motivant la demande que je vous adresse de retravailler sur le tracé de ce CFAL : trois usines classées Seveso sont installées sur ce tracé – ce nouveau paramètre doit quand même être étudié de près.
Je vous invite bien volontiers à venir discuter du meilleur tracé avec les élus locaux de la Côtière. Nous ne disons pas, en effet, qu’il ne faut pas de contournement du tout ; nous disons qu’il existe un meilleur tracé que celui que vous proposez. Ce tracé alternatif provoquerait moins de nuisances pour la population, poserait moins de problèmes eu égard aux usines Seveso et, qui plus est, alimenterait le parc industriel de la plaine de l’Ain, le PIPA, qui deviendrait un pôle plus structurant.
Vous comprendrez donc que, pour ma part, je sois arc-boutée contre ce CFAL dans son tracé actuel.