Monsieur Guerriau, la visite du président Xi se poursuit en ce moment même dans les murs du Sénat. C’est un moment important, un temps fort, puisque, vous le savez, nous célébrons cette année le cinquante-cinquième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays.
Cette visite a naturellement été préparée avec un grand soin et une grande exigence. Elle a permis, je le crois, de réaffirmer que, face aux grands défis mondiaux, notamment climatiques, nous avons des responsabilités communes.
Je constate, après un peu plus de deux jours, que cette visite a été empreinte de respect et d’amitié, sans pour autant laisser cours à la naïveté. Elle constitue une réussite pour la relation bilatérale, avec une commande de trois cents Airbus, mais elle aura également permis de renforcer la coopération culturelle, la mobilité de nos jeunes, la formation professionnelle ou les échanges linguistiques.
Le Président de la République a également rappelé les préoccupations qui sont les nôtres et celle de l’Europe sur la question des droits fondamentaux. Ce matin a d’ailleurs eu lieu un moment très important pour la rénovation du multilatéralisme, qui – vous le savez – est parfois battu en brèche par certaines puissances : l’Europe, représentée par le président de la Commission européenne, par la chancelière Angela Merkel et par le Président de la République Emmanuel Macron, était aux côtés du président Xi pour affirmer un certain nombre d’engagements, afin que le multilatéralisme soit toujours vivace.
Cela se fait dans un moment où l’Europe elle-même est en train de revoir certains de ses cadres d’intervention et de coopération, notamment en matière commerciale et économique.