Aujourd’hui, en France, certains projets routiers sont bloqués en l’absence de possibilités de financement par l’État et les collectivités territoriales. Il s’agit notamment de projets de connexion aux autoroutes, qui pourraient être utilement adossés aux concessions existantes et financés uniquement par l’allongement de leur durée. En ce qui concerne ma région, j’évoquerai en particulier le passage à 2x3 voies de l’A 9 au Boulou et la bifurcation de cette même autoroute à Narbonne.
Cette solution a déjà été validée par l’Union européenne et utilisée dans le cadre des plans de relance autoroutiers, comme celui de 2015, qui prévoit plus de 3 milliards d’investissements en échange d’un allongement de deux ans et demi des concessions concernées. Mais aujourd’hui, le financement de tels adossements ne peut être couvert que par une augmentation des tarifs des péages, ce que je conteste.
C’est pourquoi je propose de réintroduire la possibilité de financer certains projets par un allongement raisonnable de la durée de la concession. Permettez-moi, madame la ministre, de prendre l’exemple, dans mon département de l’Hérault, du projet de liaison entre l’A 750 et l’A 9, d’une longueur de 6, 3 kilomètres, afin d’assurer le contournement ouest de Montpellier, pour un coût estimé à 250 millions d’euros environ. Les travaux nécessaires pourraient utilement être financés par un modeste allongement de la concession, de l’ordre de six mois seulement.
Aucune autre solution ne peut être sérieusement envisagée pour financer en totalité ce chaînon manquant entre l’A 750 et l’A 709 dans la métropole de Montpellier, sauf à créer une autoroute à péage, ce qu’il est hors de question que nous, élus locaux, acceptions. D’ailleurs, ce ne serait pas conforme à la volonté du Gouvernement d’améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens.