Monsieur le directeur général, Orano reste mondialement reconnu pour son savoir-faire dans le recyclage des combustibles usés, dont on ne dira jamais assez qu'il permet de réduire considérablement le volume des déchets radioactifs.
Mais pour aller au-delà et envisager la fermeture totale du cycle du combustible, il faudra s'orienter vers les réacteurs de quatrième génération. Votre entreprise s'investit-elle aujourd'hui sur le sujet aux côtés du CEA ?
La réorganisation de la filière nucléaire française avait notamment pour objectif de mettre un terme aux querelles de clocher entre l'ex-Areva et EDF, qui nous ont sans doute coûté quelques contrats à l'exportation.
Maintenant que les rôles des uns et des autres sont parfaitement clarifiés, pouvez-vous nous dire quel est l'état de vos relations avec EDF ? S'agit-il de relations de client à fournisseur, comme il en existe tant d'autres, avec une mise en concurrence systématique, ou EDF tient-il compte, d'une façon ou d'une autre, du rôle clé joué par Orano dans sa chaîne d'approvisionnement, pour ne pas vous mettre en difficulté ? Je pense en particulier au moxage des réacteurs de 1 300 mégawatts qui est indispensable pour le devenir de l'usine de la Hague avec la fin programmée des réacteurs de 900 mégawatts, mais qui occasionnera à EDF des coûts d'adaptation de son outil industriel.
Enfin, que faites-vous pour sécuriser et diversifier vos approvisionnements en uranium ?