En ce qui concerne le contenu de ce texte, les louanges adressées à notre rapporteur ne sont pas un exercice imposé. Tous les critères étaient réunis pour que sa mission soit un chemin de croix : peu de temps pour se préparer ; un contexte politique unique, avec la crise des « gilets jaunes », qui, rappelons-le, est d’abord une crise de la mobilité ; un texte qui a évolué substantiellement dans la dernière ligne droite, qui touche aux compétences des collectivités territoriales – nous savons à quel point cette problématique est sensible dans notre Haute Assemblée –, qui offre, avec la programmation des investissements dans les transports, une opportunité sans précédent, pour beaucoup d’entre nous, de graver dans le marbre un projet d’infrastructure que notre terre d’élection nous réclame depuis parfois des décennies ; un texte, enfin, porteur d’enjeux industriels, mais aussi sociaux avec, notamment, l’ouverture à la concurrence des transports publics en Île-de-France.
Une multitude d’écueils se dressaient donc devant le rapporteur et notre Haute Assemblée ; je crois pouvoir dire qu’ils ont tous été évités.
En matière de programmation des investissements, le risque était de faire de ce projet de loi un cahier de doléances législatif avec 348 remontrances adressées au Gouvernement. Cela n’a pas été le cas. Si nos collègues de l’Ardèche ont bénéficié d’un traitement de faveur