… qui conduit à la rétraction du réseau et de l’offre, comme nous l’avions prédit. La SNCF prospecte déjà en Espagne, et les potentiels nouveaux entrants sont approchés par SNCF Réseau.
Avec ce projet de loi, vous organisez le même dessein pour les transports urbains. Mais quel est l’intérêt de la concurrence du « tous contre tous », qui permet même à la RATP de concurrencer la SNCF, et inversement, dans une logique fratricide ? Il s’agit d’un gâchis de temps et d’argent, alors qu’il est nécessaire de répondre à un besoin d’intérêt public. Nous considérons que la cohérence de l’offre, les logiques d’intermodalité, comme les économies d’échelle imposent de réfléchir en termes d’opérateur intégré et même – osons les mots ! – de monopole public.
Au moment où les élections européennes se profilent, nous estimons qu’il faut mettre fin à ce dogme de la libéralisation à tout crin, que tous les acteurs et tous les usagers dénoncent dès lors qu’elle est mise en œuvre. Nos gouvernements devraient non pas se comporter en petit commis de la Commission européenne, mais faire en sorte de bien réfléchir en fonction de l’intérêt de nos concitoyens.
Nous pensons qu’il existe une autre voie à celle du démantèlement et de la privatisation rampante de la RATP, une autre voie que la libéralisation des transports urbains et de la mise en concurrence des salariés. Votre sac à dos social est un parachute percé, celui du recul des droits et des garanties pour les agents du service public !