Lors du prochain conseil Affaires générales, mon homologue allemand et moi-même insisterons sur le respect de l’État de droit. C’est un point fondamental. Nous le savons, un certain nombre de pays ne respectent pas, sur des sujets très spécifiques, le cadre européen, celui de nos valeurs, de nos traités. La conditionnalité des aides est faite non pas pour pénaliser les citoyens, mais pour affermir les règles – une règle sans sanction n’a pas de valeur, vous le savez très bien. Il faut donc avoir une vision fondée sur les sanctions, mais nous pourrons en débattre plus longuement, j’en suis certaine.
Monsieur Menonville, vous avez évoqué des sujets sur lesquels le partenariat stratégique entre la France et le Royaume-Uni doit être préservé. Je suis totalement d’accord avec vous ; la sécurité et la défense, notamment, sont des priorités essentielles, et nous avons la chance d’avoir signé des accords bilatéraux, celui du Touquet et bien d’autres. Sur ces sujets, la position que nous défendons au Conseil de sécurité de l’ONU – je pense aux échanges extrêmement importants menés par Jean-Yves Le Drian – est soutenue par le Royaume-Uni. Notre relation bilatérale, sur ces points comme sur le renseignement – on peut faire beaucoup de choses dans un cadre bilatéral –, est de l’intérêt tant du Royaume-Uni que de la France.
Bien que M. Masson ait quitté l’hémicycle, je lui répondrai que j’exprime, au nom du Gouvernement et, je l’espère, au nom de la Haute Assemblée, un profond respect pour le travail que Michel Barnier a conduit pendant des mois et adresse à ce dernier d’immenses remerciements.