Madame la sénatrice Corinne Imbert, vous avez bien voulu interroger Mme Élisabeth Borne sur le caractère accidentogène du tronçon Saintes-Dompierre-sur-Charente de la route nationale 141. Ne pouvant être présente, elle m’a chargée de vous répondre.
Les aménagements de sécurité menés sur le réseau routier national non concédé sont programmés suivant les résultats de la démarche de sûreté des usagers sur les routes existantes. Elle est mise en œuvre en application des articles L. 118-6 et de l’article réglementaire correspondant du code de la voirie routière, découlant de la mise en œuvre de la directive relative à la gestion de la sécurité des infrastructures routières.
Cette démarche permet de hiérarchiser les enjeux de sécurité à partir de l’analyse systématique des accidents corporels. Sur les sections classées comme prioritaires compte tenu de l’accidentalité constatée, un programme d’actions est alors défini, afin d’améliorer la sécurité de l’itinéraire.
Les études effectuées par la direction interdépartementale des routes Atlantique ont révélé qu’il existait une zone d’accumulation d’accidents au niveau de l’intersection entre la RN 141 et la RD 131 sur la commune de Chaniers.
À cet effet, l’État a réalisé et financé intégralement, entre 2015 et 2016, l’aménagement d’un carrefour giratoire au niveau de cette intersection, pour un montant de 1 million d’euros. La mise en service de cet aménagement étant relativement récente, il n’est pas possible, à ce stade, de mesurer les effets sur l’accidentalité. On notera néanmoins qu’il n’y a heureusement pas eu de nouvel accident mortel à ce niveau depuis la mise en service du carrefour giratoire.
S’agissant plus particulièrement du hameau du Maine-Allain sur la RN 141, les études commandées par la commune de Chaniers auprès du Cérema concluent que les difficultés qui y sont ressenties sont avant tout la conséquence d’absence d’aménagement adapté au contexte urbain. Ce type d’aménagement, en agglomération, relève de la compétence de la collectivité.
Je tiens, par ailleurs, à rappeler que l’infrastructure n’est pas le seul facteur d’accidents. La majorité des accidents reste liée au comportement à risque de certains conducteurs. Le dernier accident mortel, survenu en février dernier sur la RN 141, était malheureusement dû à un endormissement.
Afin de lutter contre les cas de vitesse excessive pratiquée par certains usagers de la route, il convient d’examiner, en liaison avec le préfet de département, d’autres solutions, tel le renforcement des contrôles de vitesse.